Guandi

Divinisation de Guan Yu, personnage historique de l'époque des Trois royaumes et héros de Histoire des Trois royaumes, Guandi fait partie des dieux les plus populaires de la religion chinoise.



Catégories :

Dieu taoïste - Dieu chinois - Bouddhas et bodhisattvas - Bouddhisme

Guandi et sa hallebarde

Divinisation de Guan Yu, personnage historique de l'époque des Trois royaumes et héros de Histoire des Trois royaumes, Guandi fait partie des dieux les plus populaires de la religion chinoise. Elevé au rang de bodhisattva par le bouddhisme, il a été érigé en modèle de vertu par le confucianisme, qui voit en lui le «saint guerrier» (wusheng ??) faisant pendant au «saint lettré» (wensheng ??) Confucius.

En effet, le personnage de Guan Yu tel qu'il apparait dans l'histoire et la littérature incarne l'ensemble des vertus respectant les traditions, en particulier la fidélité (à la parole donnée, à l'empereur, aux amis), l'esprit chevaleresque, le courage et la maîtrise de soi.

Comme l'ensemble des dieux chinois, il possède plusieurs noms correspondant aux divers titres accordés par l'administration impériale au cours des dynasties successives, ou aux fonctions spécifiques qui lui sont délivrées par tel ou tel courant religieux, comme le taoïsme ou le confucianisme.

Guan Yu fut déifié dès la dynastie des Sui (588 - 618) et est toujours vénéré en Chine, autant comme divinité chinoise que comme divinité bouddhiste ou divinité gardienne du taoïsme et même confucéenne.

En Occident, Guan Yu est quelquefois nommée «Dieu taoïste de la guerre». Cependant, il diffère des divinités guerrières comme Mars ou Tyr par le fait qu'il ne bénit pas nécessairement ni exclusivement les combattants, mais ceux qui font preuve de fraternité et de droiture.

Culte général

On se nomme fréquemment Guan Yu Empereur Guan [1], diminutif de son titre complet de Saint Empereur Guan [2]. Des temples qui lui sont exclusivement dédiés peuvent être trouvés légèrement partout dans le monde chinois. Certains d'entre eux, comme celui de Xiezhou, ont la forme d'un palais, en référence à son statut d'empereur.

La divinisation après sa mort d'un personnage exceptionnel est courante en Chine. La popularité du dieu peut être reconnue officiellement par les souverains en lui octroyant un titre. L'ascension de Guan Yu à la position d'empereur divin s'est faite par étapes. Quatre décennies après sa mort, il reçut de Liu Shan, deuxième empereur du Shu, le titre de marquis de Zhuangmou [3]. Sous les Song, l'Empereur Huizong l'appela duc de Zhonghui [4], puis plus tard «prince», position confirmée en 1187 sous le règne de l'Empereur Xiaozong [5] et par l'empereur Wenzong des Yuan quand les Mongols eurent défait les Song [6].

C'est en 1614 sous les Ming qu'il reçut le titre «d'empereur» octroyé par Wanli [7], confirmé en 1644 sous les Qing par l'empereur Shunzhi [8].

On attribuait fréquemment à Guan Yu des succès militaires. Sous les Ming, il aurait aidé la flotte de l'empereur fondateur Zhu Yuanzhang lors de la bataille de Boyang. En 1402, Zhu Di lança un coup d'état contre son neveu, l'empereur Jianwen, déclarant avoir été béni par l'esprit de Guan Yu. A la fin du XVIe siècle, on lui a attribué l'échec de l'invasion japonaise de la Corée tentée par Toyotomi Hideyoshi. La maison impériale mandchoue de la dynastie Qing était associée aux qualités martiales de Guan Yu. Au XXe siècle, Guan Yu fut vénéré par le seigneur de la guerre Yuan Shikai, président, puis empereur de Chine.

Guan Yu est toujours vénéré par les gens du commun. À Hong-Kong, il trône sur un petit autel dans l'ensemble des commissariats de police ; quoiqu'il ne s'agisse pas d'une obligation, la majorité des policiers chinois le révèrent. De façon assez ironique, bien des membres des triades mais aussi le clan Hung le vénèrent aussi. Selon la croyance populaire chinoise, un code de l'honneur incarné en Guan Yu existe dans l'autre-monde. À Hong-Kong on l'appelle fréquemment Yi gor [9], «deuxième grand frère» en cantonais, en référence au serment de fraternité du roman des Histoire des Trois royaumes. Guan Yu est aussi vénéré par les hommes d'affaires et les commerçants comme dieu de la richesse et «saint patron», étant donné qu'il est censé bénir la droiture et protéger des fourbes.

Culte taoïste

On vénère Guan Yu comme Saint Empereur Guan [10] et divinité soumettant les démons. Les taoïstes ont commencé à lui vouer un culte à partir de la seconde moitié du XIIe siècle, sous la dynastie Song. Selon la légende, le lac salé de Xiezhou perdait progressivement de sa salinité et produisait de moins en moins de sel. L'Empereur Huizong fit appeler le Maître céleste Zhang Jixian [11], descendant de Zhang Daoling, afin d'enquêter sur les causes. Le maître déclara qu'il s'agissait d'un méfait de Chi You, une divinité de la guerre. Il invoqua l'aide de Guan Yu pour affronter Chi You et le lac retrouva sa production habituelle. L'Empereur conféra à Guan Yu le titre d'Immortel de Chongning [12], l'introduisant officiellement comme divinité taoïste. Au début de la dynastie des Ming, le 42e Maître céleste, Zhang Zhengchang [13], enregistra l'événement dans le Livre du lignage des Maîtres célestes des Hans [14], premier classique taoïste à mentionner cette légende.

Actuellement, ce sont les pratiques taoïstes qui sont les plus courantes dans le culte de Guan Yu. Énormément des temples qui lui sont dédiés présentent une forte coloration taoïste. L'ensemble des ans, lors du 13e jour du cinquième mois lunaire, son anniversaire divin, une processionse déroule en son honneur.

Culte Bouddhique

Dans le bouddhisme, on honore Guan Yu comme bodhisattva et protecteur du Dharma. On l'appelle Bodhisattva Sangharama [15], «temple» en sanscrit, ce qui fait de Guan Yu le gardien du temple. Sa statue est généralement localisée à gauche de l'autel principal, face à son homologue, le Bodhisattva Skanda.

Selon les récits bouddhiques, Guan Yu se manifesta avec un cortège d'autres esprits une nuit de 592 devant le maître Tripitaka Zhiyi, fondateur de l'école bouddhique Tiantai, qui était alors en méditation sur le mont Yuquan. Quand Guan Yu eut reçu sont enseignement, il obtint les Cinq Préceptes et devint le gardien des temples et du Dharma. Selon d'autres légendes, Guan Yu aida Zhiyi dans la construction du temple Yuquan qui existe toujours aujourd'hui.

Autres

Guandi est un des dieux de la religion syncrétiste Ikuan Tao

Notes

  1. ??
  2. ????
  3. ???
  4. ???
  5. prince de Zhuangmou Yiyong Wu'an Yingji ?????????
  6. prince de Xianling Yiyong Wu'an Yingji ?????????
  7. Saint empereur Guan, grand dieu qui soumet les démons des Trois mondes et dont l'éclat la puissance ébranle les Cieux???????????????
  8. Zhongyi Shenwu Grand Empereur Sacré Guan ???????? devenu Renyong Weixian Huguo Baomin Jingcheng Ruijing Yuzan Xuande Zhongyi Shenwu Grand Empereur Sacré Guan ???????????????????????? vers le milieu du XIXe siècle
  9. ??
  10. simplifié : ????; traditionnel : ????; pinyin : Gūanshèngdìjūn
  11. ???
  12. ????
  13. ???
  14. ?????
  15. simplifié : ????; traditionnel : ????; pinyin : Qíelán Púsà

Recherche sur Google Images :



"guan-di"

L'image ci-contre est extraite du site dorkside.nl

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (297 x 396 - 22 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Guandi.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/12/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu