Māyā

La reine Māyā, toujours nommée Māyādevī ou Mahāmāyā, est la première épouse du roi Shuddhodana et la mère du Bouddha. Son nom sanskrit veut dire «illusion».



Catégories :

Famille du Bouddha - Personnalité du bouddhisme - Bouddhisme

Le rêve de Māyā ; art du Gandhara

La reine Māyā, toujours nommée Māyādevī (devī : «déesse», titre honorifique des reines) ou Mahāmāyā (mahā : «grande»), est la première épouse du roi Shuddhodana et la mère du Bouddha. Son nom sanskrit veut dire «illusion». En tibétain elle est nommée Gyutrulma.

Comme l'ensemble des membres de la famille du Bouddha, les informations la concernant sont sujettes à caution, en particulier celles provenant des Jatakas (recueils de récits de la vie de Gautama), généralement légendaires. L'ensemble des sources s'accordent sur le fait qu'elle meurt particulièrement vite après l'apparition de Siddharta, son seul enfant, qui fut élevé par Prajapati Gautami. Ce fait et la signification en sanskrit de son nom ont fait proposer que la mère biologique du Bouddha n'aurait laissé aucune trace historique et que le personnage de Māyādevī serait une reconstitution légendaire.

Famille

Son père est , selon les sources, un Sakya ou un Kolya, et s'appelle Anjana, chef de Devadaha, fils de Devadahasakka, ou bien Suppabuddha. Sa mère se nomme Yasodharā, fille de Jayasena, ou encore Sulakkhanā. Māyā aurait eu pour sœur Prajapati et pour frères Dandapāni et Suppabuddha. Les deux sœurs auraient eu pour mari commun Shuddhodana, chef de Kapilavastu et roi des Sakyas.

Conception et naissance du Bouddha

L'apparition du Bouddha à Lumbini sous le sal ; art du Gandhara

Certaines sources prétendent que Māyā resta longtemps sans enfant et que l'apparition du Bouddha intervint lorsqu'elle avait quarante ou cinquante ans. Elle aurait eu l'ensemble des qualités nécessaires : elle avait fait vœu dans une vie antérieure de devenir mère d'un bouddha et pratiqué à cet effet les perfections (paramita) pendant cent mille kalpas (ères), et n'avait jamais depuis sa naissance enfreint les cinq préceptes.

Le soir d'une fête (Uttarāsālhanakkhatta), tandis qu'elle observait l'abstinence depuis sept jours, elle fit un rêve : les quatre grands dieux gardiens des orients transportèrent son lit sous un sal à Manosilātala dans l'Himava (Himalaya). Leurs femmes la baignèrent dans le lac Anotatta (lac Mansanovar près du mont Kailash) et la revêtirent de robes divines, puis la conduisirent dans une chambre à l'intérieur d'un palais doré. Là, un bodhisattva venu du ciel Tusita sous la forme d'un éléphanteau blanc à six défenses, tenant dans sa trompe un lotus blanc, pénétra dans son corps par le flanc.

A partir de ce jour, les quatre gardiens divins veillèrent constamment sur elle . Certaines sources prétendent que l'enfant était visible à travers la peau. À l'approche du terme de sa grossesse, elle se mit en route pour accoucher dans sa famille comme il était coutume. Passant par Lumbini, elle fut attirée par la vue d'un bois fleuri et accoucha debout sous un sal, l'enfant sortant de son flanc.

Mort

Dans les jours qui suivirent elle fut prise de malaises et mourut sept jours après l'apparition, confiant Siddharta à sa sœur Prajapati. Les commentaires du canon pali expliquent différemment les causes de son décès : certains estiment qu'elle périt d'un excès de joie, d'autres de chagrin car elle pressentait que son fils la quitterait, d'autres toujours qu'elle se laissa mourir pour ne pas être un obstacle à la vocation de Siddhartha, ou qu'elle devait disparaître car il était inimaginable qu'un enfant ordinaire soit conçu par la même mère que le Bouddha. Elle serait née ensuite dans le ciel dit des «des trente-trois», Trāyastrimsa (pali : Tavatimsa), le plus haut des cieux en contact direct avec notre monde, localisé sur le mont Sumeru. Le Bouddha s'y rendit après son illumination pour y prêcher à sa mère ainsi qu'aux autres devas durant les trois mois de la saison des pluies. Il revenait néanmoins régulièrement mendier dans le monde des hommes, laissant une émanation prêcher jusqu'à son retour. D'autres sources prétendent que Mayadevi serait dans un premier temps née dans le ciel Tusita où résident les futurs bouddhas, sous la forme d'un homme nommé Māyādevaputta. L'éternel débat de la place des femmes dans la communauté monastique est évoquée à l'occasion de sa mort par des commentateurs, certains exprimant l'opinion que le Bouddha aurait sans doute accepté les femmes de bon cœur si sa mère avait été toujours en vie, et d'autres (Dhammapāla) estimant au contraire que cela n'aurait rien changé.

Vies antérieures

La tradition bouddhiste considère que les destins religieux exceptionnels demandent plusieurs vies de pratique et d'accumulation de perfections, et aussi d'en avoir exprimé le vœu, dont la réalisation future est garantie par le bouddha de l'ère en cours. Māyā forma son vœu à l'ère du bouddha Vipassī ou du bouddha Padumuttara, selon les sources. Selon la première version, elle était la fille du roi Bandhumā. Un vassal ayant offert au souverain une pièce de santal précieux et une guirlande d'or, il remit le premier cadeau à sa fille aînée et le second à la cadette. L'aînée, future Māyā, fit diminuer en poudre le santal qu'elle porta dans un coffret précieux au bouddha Vipassi pour qu'il s'en oigne le corps. En voyant son corps doré, elle conçut le désir d'être un jour la mère d'un tel être. Sa sœur deviendra Uracchadā, fille du roi Kiki de Bénarès à l'ère du bouddha Kassapa, réputée pour avoir atteint le stade d'arahant à l'âge de seize ans.

Voir aussi

Bibliographie

André Bareau Recherches sur la biographie du Buddha, Presses de l'École française d'extrême-orient, 3 vol., 1963, 1970 et 1971.

Liens externes

Recherche sur Google Images :



"La compréhension maya"

L'image ci-contre est extraite du site nouvelordremondial.cc

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (412 x 388 - 72 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C4%81y%C4%81_(bouddhisme).
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/12/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu