An Shigao

Ān Shígāo ou An Shih-kao ??? est un missionnaire bouddhiste parthe et le premier traducteur important de sutras vers le chinois attesté par les sources historiques.



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Moine bouddhique - Personnalité du bouddhisme - Bouddhisme - Traducteur bouddhique

Ān Shígāo ou An Shih-kao ??? (actif à Luoyang de 148 à ∼170) [1] est un missionnaire bouddhiste parthe et le premier traducteur important de sutras vers le chinois attesté par les sources historiques. Certaines biographies prétendent que Shigao est son prénom social et Mingqing (??) son prénom. On l'appelle aussi quelquefois «le Marquis An» (??).

Identité et biographie

An (?), abréviation de Anxiguo (???), nom de l'Empire parthe, vient certainement de la transcription d'Arsace Ier, fondateur de la dynastie des Arsacides. Il était donné comme nom de famille aux personnes originaires de cet empire. La tradition fait de An Shigao un prince parthe ayant abdiqué en faveur de son oncle par vocation religieuse. Antonino Forte[2] a proposé qu'il ait été un laïc bouddhiste retenu en Chine comme otage avec d'autres membres de sa famille. Un autre traducteur parthe sera Ān Xuán (??), arrivé en 181, dont certains font un parent de An Shigao.

On a peu d'informations sur sa vie dans les sources historiques. Arrivé en 148 à Luoyang, il traduisit en une vingtaine d'années une trentaine de textes. Entre 168 et 170 on perd sa trace ; selon une tradition bouddhique ultérieure, les troubles politiques et militaires l'auraient poussé à quitter la capitale pour le sud du pays. Il serait mort à Guiji ou Kuaiji (??), région de Suzhou ou Shaoxing, après être passé à Shashan (??), Nanchang et Guangzhou.

Traductions

An Shigao aurait traduit trente-quatre ou trente-cinq textes (quarante-et-un fascicules) dont il reste une vingtaine (vingt-six fascicules). Selon sa biographie[3] «... il était éloquent sans fioritures, proche du texte sans être illisible.»[4]

Ses traductions les plus influentes sont le Anbanshouyi jing (?????) ou Contrôle de la pensée grâce à l'anapana , qui décrit une méthode de méditation comprenant des exercices respiratoires rappelant ceux des taoïstes, et le Yinchiru jing (????) ou Pénétrer la vérité par le maintien caché, qui expose le sens caché des textes bouddhistes phrase à phrase à la façon des commentaires de classiques zhangju (??). Autres traductions importantes : Dadaodi jing (????), Renben yusheng jing (?????), Sidi jing (???), Bazhengdao jing (????), Yunfashu jing (????), Apitan wuwei jing (??????).

Le contenu de ses textes, en majorité hinayana, semble refléter en particulier les idées de l'abhidharma sarvāstivādin et discute fréquemment de la méditation dhyana.

Un courant se développa autour des sutras qu'il avait traduit, dont les principaux représentants au IIIe siècle furent Han Lin (??) à Nanyang, Pi Ye (??) à Yingchuan (??), Chen Huideng (???) à Guiji (??) et Sanghapala/Kang Senghui (???) au royaume de Wu.

Légende

Une légende est née autour de son personnage, centrée sur le thème de la rétribution des actes et de la prescience attribuée aux grands moines. On la trouve sous différentes variantes dans la Biographie non officielle de An Shigao (?????), la Monographie de Jingzhou (???), la Monographie de Xuanyan (???) et la Monographie du temple de Tanzong (?????). L'un de ses condisciples lors d'une existence précédente avait énormément de qualités mais restait coléreux ; An Shigao lui avait prédit qu'il renaîtrait sous une forme horrible. En effet, il devint le dieu du lac Gongting (???) dans la région du mont Lu, dont la forme première était celle d'un immense serpent. Connaissant le destin de son ancien camarade, An Shigao décida de passer par le mont quand il quitta Luoyang pour le sud. Il l'aida à se purifier de sa colère ainsi qu'à se réincarner de nouveau en humain pour poursuivre sa carrière de moine. D'autre part, An Shigao lui-même serait mort assassiné lors de son existence actuelle et de la précédente. Les deux fois, il l'aurait su d'avance et aurait accepté sa fin comme une étape indispensable pour purger un mauvais karma.

Références et notes

  1. entre la 2e année de l'ère Jianhe (??) de Han Huandi et la 3e année de l'ère Jianning (??) de Han Lingdi
  2. The Hostage An Shigao and His Offspring : An Iranian Family in China, Italian School of East Asian Studies
  3. An Shigao zhuan (????) dans le Chusanzang jiji ????? fasc. 13
  4. ????,????

Voir aussi

Kumarajiva | Dao'an | Sutra en quarante-deux articles

Bibliographie

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"The Parthian Prince An Shigao,"

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