Shramana

Śramaṇa, ou Samaṇa sert à désigner un moine errant dans certaines traditions ascétiques de l'Inde antique, incluant le Jainisme, le Bouddhisme et la religion Ājīvika actuellement disparue.



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Jaïnisme - Terme bouddhique - Bouddhisme - Sangha bouddhiste - Personnalité du bouddhisme

Śramaṇa (Sanskrit ou Hindi m., ?????), ou Samaṇa (Pāli) sert à désigner un moine errant dans certaines traditions ascétiques de l'Inde antique, incluant le Jainisme, le Bouddhisme et la religion Ājīvika actuellement disparue.

Un śramana est une personne qui accomplit des actes de mortification et d'austérité. L'objectif de tout śramaṇa est d'échapper au cycle des renaissances, vu comme cause de la souffrance. En accord avec cette définition, quiconque, quelle que soit sa caste, sa race ou sa culture pourrait devenir śramana et ainsi obtenir le salut. Mahāvīra, le 24e Jina Tîrthankara, et Gautama Bouddha ont été les chefs des shramanas de leur ordre. Selon les littératures bouddhique et Jaïnique, il y avait d'autres sectes de Śramanas.

Étymologie

le mot sanskrit śramaṇa est dérivé de la racine verbale śram "'exercer, effort, travail". Śramaṇa veut dire par conséquent "une personne qui s'efforce". Une des occurrences les plus anciennes de ce terme se trouve dans le Taittiriya Aranyaka . Le mot toungouse chaman en dériverait.

Mouvement Śramaṇa

Plusieurs mouvements sont mentionnés au Ve siècle av. J. -C. . Différentes traditions, alternatives à la tradition védique, en sont dérivées. L'idéal de l'errance a commencé à changer particulièrement tôt dans le bouddhisme, quand les bhikṣu se sont mis à vivre dans des monastères appelés vihāra, au départ des refuges saisonniers pour la saison des pluies, puis des résidences permanentes. Dans le Jaînisme médiéval, la tradition d'errance disparut tôt aussi, mais fut ravivée au XIXe siècle. Quelques réformes semblables eurent lieu dans le bouddhisme.

Certains symboles et termes sont communs au Jainisme et Bouddhisme :

Le terme pudgala est commun au deux religions mais a un sens complètement différent, ce qui occasionne de nombreuses confusions du fait de la proximité des traditions.

Śramaṇas dans la littérature occidentale

Les śramanas apparaissent assez tôt dans la littérature occidentale quoique sous une forme imprécise.

Nicolas de Damas

Nicolas de Damas est célèbre pour avoir reçu l'ambassade d'un roi indien appelé Pandion (Royaume Pandyan ?) ou, selon d'autres, adressée à Auguste par Porus autour de l'an 13 à Antioche. L'ambassade était porteuse d'une lettre diplomatique en grec, et l'un de ses membres était un sarmano (Σαρμανο) qui se serait immolé par le feu à Athènes en démonstration de sa foi[1]. Cet événement indique que des bouddhistes opposés aux brahmanes hindouistes circulaient dans le Levant du temps du Jésus Christ.

Clément d'Alexandrie (150-211)

Clément d'Alexandrie fait plusieurs références aux sramanas[2], toujours dans le contexte bactrianais et indien. Mégasthène, la source de Clément, est le premier à les différencier des brahmanes parmi les gymnosophistes.

Porphyre de Tyr (233-305)

Porphyre de Tyr a décrit en détail les habitudes des sramanas[3] (qu'il nomme samanaéens). Il dit avoir obtenu ses informations du «Babylonien Bardesane d'Edesse, qui vivait du temps de nos pères et était familier avec ces Indiens qui, avec Damadamis, furent envoyé à César». Selon lui, les gymnosophistes se décomposent en deux sectes : les brahmanes, qui reçoivent la sagesse divine en héritage, et les samanéens, qui reçoivent la sagesse divine comme élus. Ces samanéens abandonnent leur village, et donc leur vie (enfant, femme, propriétés... ), et vivent dans des temples fabriqués par les rois ou il passent leur temps à converser au sujet de la divinité. Ils ont un grand respect de la mort, endurent avec patience leur temps présent, et espèrent libérer leur âme du corps. Le plus fréquemment, ils semblent être en paix, ni préoccupés par les démons ni par la perspective de leur mort.

Notes

  1. Strabon et Dion Cassius. Une tombe était toujours visible du temps de Plutarque, portant l'inscription "ΖΑΡΜΑΝΟΧΗΓΑΣ ΙΝΔΟΣ ΑΠΟ ΒΑΡΓΟΣΗΣ" (Zarmanochēgas indos apo Bargosēs – Le sramana maitre de Barygaza en Inde)
  2.  :... Les indiens gymnosophistes sont aussi du nombre, et les autres barbares philosophes. Et ceux-ci comptent deux classes nommées sarmanæ ("Σαρμάναι") et brahmanes ("Βραχμαναι"), Exortation pour le paradis. Clément d'Alexandrie.
  3. Sur l'abstinence de nourriture carnée, Livre IV, Porphyre de Tyr

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