Edouard Salim Michael

Edouard Salim Michaël est né en Angleterre, à Manchester en 1921 et mort près de Nice en 2006. Compositeur de musique symphonique, il est aussi l'auteur d'ouvrages sur la spiritualité et la méditation.



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Bouddhisme - Spiritualité bouddhiste - Spiritualité hindouiste - Personnalité du bouddhisme - Maître spirituel

Edouard Salim Michaël est né en Angleterre, à Manchester en 1921 et mort près de Nice en 2006. Compositeur de musique symphonique, il est aussi l'auteur d'ouvrages sur la spiritualité et la méditation. Il se regarde comme bouddhiste, cependant son enseignement étant basé sur son expérience directe, il n'hésite pas à citer des mystiques chrétiens, hindous ou soufis.

Edouard Salim Michæl en 1995

Eléments biographiques

Edouard Salim Michaël a passé toute son enfance en Irak alors sous mandat britannique. Il y connaît la pauvreté et l'insécurité. Il a une douzaine d'année lorsque ses parents quitte Bagdad pour la Syrie alors sous mandat français, puis se rendent en Égypte et en Palestine, (qui n'était pas encore Isræl) toujours sous mandat britannique. Sa famille revient à Londres juste avant la seconde guerre mondiale. Comme sujet britannique, il est mobilisé dans la Royal Air Force, comme soldat au sol. Il a tout juste dix neuf ans. Il n'a jamais été à l'école, ne sait ni lire ni écrire et parle à peine l'anglais. L'aumônier (anglican) de son camp va s'intéresser à lui et lui apprendre à lire ainsi qu'à écrire. Sa femme qui est altiste dans un quatuor à cordes s'étonnera de l'surprenante capacité d'Edouard Salim Michæl à mémoriser la musique. Elle décide de lui enseigner les bases de la composition qu'il assimile à une vitesse stupéfiante. Deux ans plus tard, sa première œuvre orchestrale, un scherzo pour orchestre ("Les Dionysies"), remporte un concours à Londres, où elle est jouée au Royal Albert Hall par le London Philharmonic Orchestra dirigé par John Hollingsworth.

Durant plus de cinq ans, Edouard Salim Michæl va connaître toute l'horreur de la guerre dont il sortira terriblement meurtri. Il se jettera avec passion dans la musique et poursuivra sa formation musicale à la Guildhall School of Music à Londres comme compositeur, mais également comme violoniste soliste et chef d'orchestre. Il fait preuve dans l'étude du violon des mêmes capacités étonnantes qu'il avait montrées pour la composition et débute rapidement à donner des concerts comme soliste. Il décide de venir à Paris étudier avec Nadia Boulanger. De douloureux problèmes de santé l'obligeront peu après à abandonner le violon et la direction d'orchestre. Il se consacrera désormais seulement à la composition.

C'est en 1949 qu'il voit pour la première fois de sa vie une statue de Bouddha. Il reste pétrifié devant elle et en rentrant chez lui, se met aussitôt sans difficultés dans la même posture que la statue, ferme les yeux et commence à se concentrer sur un son intérieur qu'il entend au fond des oreilles et de la tête sans même savoir que ce qu'il fait se nomme de la méditation et que le son sur lequel il se concentre est nommé en Inde le Nada et forme un support de concentration connu autant des hindous que des bouddhistes. Parallèlement à sa carrière de musicien, il s'engage alors avec toute la passion d'un grand artiste dans sa pratique spirituelle. Grâce aux capacités de concentration exceptionnelles qu'il a développées comme compositeur, il va rapidement vivre de profondes expériences spirituelles. Ses parents n'ayant jamais pratiqué aucune religion, il a été préservé de tout conditionnement religieux. Son absence d'éducation scolaire et de connaissances livresques laissent en lui le terrain vierge de préjugés et de projections. Il suivra le chemin de l'expérience directe, au delà de l'ensemble des dogmes.

Il vit alors à Paris dans des conditions des plus précaires. Après quatre années d'une pratique spirituelle des plus intenses, il connaît, à l'âge de trente-trois ans, une expérience extrêmement puissante d'éveil à ce qu'on peut appeler autant la Nature de Bouddha que l'Illimité en soi. Il continue de composer et lutte au jour le jour pour que ses œuvres soient jouées. Comme sa musique (qu'il signe de son premier prénom Edward) est restée tonale, il fait la connaissance de des difficultés de plus en plus grandes pour la faire jouer. Il en vient à décider de renoncer à la composition et se rend en Inde, pays de sa grand-mère maternelle, pour se dédier complètement à sa vie intérieure. Il y passe près de sept années, poursuivant la même pratique intense de concentration et de méditation jusqu'à parvenir à rendre son éveil spirituel permanent.

Il revient en France en 1974, et commence à y enseigner le Hatha Yoga qu'il a pratiqué intensivement pendant des années. Rapidement, ses élèves sont plus intéressés par son enseignement spirituel que par le Hatha Yoga. À leur demande, il se lance dans l'écriture de son premier ouvrage, qu'il rédige en anglais, The Way of Inner Vigilance, publié à Londres en 1983, qu'il signe de son second prénom Salim. Sept autres ouvrages rédigés directement en français suivront jusqu'à son départ de ce monde.

Il a aussi publié avec sa femme Michèle Michaël une traduction (depuis l'anglais) du célèbre texte bouddhique le Dhammapada.

Ses ouvrages

Sa biographie a été publiée par Michèle Michaël qui a recueilli ses souvenirs et ses réflexions dans un ouvrage intitulé «Le Jeu d'un Etrange Destin».

Tous ses ouvrages sont publiés aux Editions Guy Tredaniel

Son enseignement

Il s'agit d'une formulation nouvelle mais en même temps profondément respectant les traditions de la "Philosophia perennis", la philosophie éternelle telle qu'exposée dans l'ouvrage du même nom d'Aldous Huxley.

Tel qu'il est généralement, l'être humain est coupé de sa Source Divine. Il lui faut connaître cette Source par une expérience directe dans sa méditation, c'est à dire, connaître l'illumination. C'est l'objectif de la vie et ce but ne peut être atteint après la mort, car nous avons besoin des conditions du monde manifesté pour y parvenir. Les plus grands mystiques des différentes religions ont tous poursuivi ce but ; leurs rédigés rendent compte de la similarité de leur expérience ultime.

Edouard Salim Michaël adresse son enseignement au chercheur ou à l'aspirant qui est dit-il : «quelqu'un qui s'est engagé dans une voie spirituelle pour tenter de trouver sa Véritable Identité, un état de Vaste Conscience Lumineuse, déjdésormais en lui, mais obscurci par son mental ordinaire et par les nuages de ses pensées incessantes ; c'est un homme ou une femme qui lutte pour l'illumination et pour son émancipation.»

Ce qui caractérise son enseignement, c'est l'importance principale qu'il accorde à ce qu'il nomme un moment de vraie présence, qui ne peut être reconnue qu'au moyen d'une concentration soutenue grâce à des exercices tels que ceux qu'il a exposés dans ses ouvrages. En effet, ce n'est que par cette concentration soutenue que le chercheur pourra sentir la différence d'avec son état ordinaire et commencer à comprendre de quelle manière il «dort» généralement en lui-même sans le savoir.

C'est à partir du moment où il sentira clairement cette différence entre son état habituel de «sommeil diurne», où il est plongé dans les tourbillons de son monde mental, et un autre état d'être où il est présent et conscient de lui-même d'une manière qui ne lui est pas habituelle que l'aspirant saura dans quelle direction faire porter ses efforts.

Il y a de nombreux obstacles à reconnaître avant de pouvoir espérer connaître par une expérience directe cette Source Transcendante de laquelle tout vient et dans laquelle tout sera réabsorbé — qu'on l'appelle Nature de Bouddha, le Nirvana, le Brahman ou Dieu, selon qu'on est bouddhiste, hindou, ou chrétien.

Si l'aspirant a connu l'illumination, son travail devra néanmoins se poursuivre sur un autre plan. En effet, illumination n'est pas libération. Il lui faudra par conséquent lutter patiemment pour retrouver toujours et toujours cet autre état d'être et de conscience qu'il a reconnu en lui jusqu'à ce qu'il parvienne à y demeurer en permanence. C'est alors uniquement qu'il aura atteint la libération.

Le chemin qu'Edouard Salim Michaël enseigne est celui qu'il a suivi, sans dogme d'aucune sorte, c'est la compréhension personnelle et l'expérience directe qui en sont les critères ainsi qu'à cause desquels il regarde comme bouddhiste.

Références

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