Pasenadi

Pasenadi ou Prasenajit, VIe siècle av. J. -C., était souverain du royaume indien de Kosala, capitale Shravasti. Il appartenait à la dynastie Aiksvaka fondée par Ikshvaku.



Catégories :

Personnalité du bouddhisme - Bouddhisme - Dirigeant du monde indien

Pasenadi (pali) ou Prasenajit (sanskrit), VIe siècle av. J. -C., était souverain du royaume indien de Kosala, capitale Shravasti. Il appartenait à la dynastie Aiksvaka fondée par Ikshvaku[1]. Il aurait été suzerain des Shakyas, contemporain et fidèle du Bouddha, sans pour tout autant rejeter les autres courants.

Biographie

Elle doit être reconstituée selon des informations éparses dans le canon pali - et accessoirement tibétain - quelquefois contradictoires et pas nécessairement exactes. Fils d'un roi surnommé Mahakosala, il aurait étudié à Taxila avec d'autres princes des royaumes voisins et aurait été désigné comme héritier par son père en raison du bon résultat de ses études[2]. Il a laissé dans la tradition bouddhiste la réputation d'un souverain s'efforçant d'assainir l'administration, sachant récompenser les hommes de valeur[3].

Trois de ses femmes sont spécifiquement notables. L'une était une sœur du roi de Magadha Bimbisara, marié lui-même à une princesse de Kosala. La seconde était Mallika, fille du chef des fabricants de guirlandes, et la préférée de Pasenadi selon la tradition bouddhiste[4]. La troisième était Vasavakhattiya, fille du Shakya Mahanama, un cousin du Bouddha, Pasenadi souhaitant ardemment établir des liens familiaux avec le sage. Elle fut l'unique de ses épouses de haut rang à lui donner un fils, Vidudabha, mais quand ce dernier se rendit à 16 ans dans le pays de sa mère pour une visite familiale, il apprit fortuitement qu'elle ne comptait pas au rang des princesses Shakya car sa mère était une esclave du nom de Nagamunda. Apprenant que les Shakyas ne l'avaient pas jugé digne d'une alliance noble, Pasenadi dégrada Vasavakhattiya et son fils à la condition plébéienne, mais leur restitua leur position après une intervention du Bouddha. Vidudabha garda toujours une dent contre le clan maternel, qu'il attaqua et détruisit quand il fut devenu roi[5].

De Vasavakhattiya, Pasenadi avait aussi une fille, Vajira, qui fut mariée au roi de Magadha Ajatashatru en résolution du conflit entre Kosala et ce royaume après l'assassinat de Bimbisara. Selon le canon tibétain, Jeta, fils de Varsika, était aussi l'un de ses fils. Le Therigatha[6] mentionne un autre fils devenu moine bouddhiste, Brahmadatta.

Pasenadi ayant repris Kashi, donné à Magadha en dot de sa sœur Kosaladevi, à cause de l'assassinat du roi Bimbisara par son héritier Ajatashatru, ce dernier attaqua le Kosala. Pasenadi finit par avoir le dessus grâce au plan d'attaque exposé par le moine Dhanuggaha Tissa à son collègue Mantidatta lors d'une conversation. Entendus par des courtisans, ses propos auraient été rapportés à Pasenadi qui en fit bon usage[7]. Ajatashatru fut capturé puis libéré, pourvu de sa cousine Vajira en guise d'épouse, qui lui rapportait Kashi dans sa dote[8].

Le pouvoir de Pasenadi fut usurpé par son fils Vidudabha, positionné sur le trône par le ministre Digha Charayana tandis qu'il avait quitté la capitale. Il résolut alors de se rendre à Rajagriha pour requérir l'aide d'Ajatashatru mais mourut d'épuisement aux abords de la ville. Ajatashatru l'enterra en grande pompe. Dans les Puranas, le successeur de Pasenadi est appelé Suratha [1].

Pasenadi et le bouddhisme

Selon le canon pali, Pasenadi soutint activement le bouddhisme et se montrait particulièrement soucieux de la bonne image de la communauté, n'hésitant pas à dénoncer au Bouddha des moines au comportement pas suffisament digne à son goût[9]. Il demandait fréquemment conseil à Gautama et aurait instauré des aumônes régulières en faveur des bouddhistes (asadisadana) sur les conseils de Mallika, son épouse préférée. Le Dahara Sutta et les 25 anecdotes morales du Kosala Saipyutta (Samyutta Nikaya) lui sont consacrés.

Réfrences et notes

  1. Raychaudhuri H. (1972). Political History of Ancient India, Calcutta : University of Calcutta
  2. Dhammapadatthakathā, Pali Text Society i. 338
  3. Samyutta Nikaya, Pali Text Society i. 74, 100 ; Sāratthappakāsinī i. 109f. ; Udana, Pali Text Society ii. 6
  4. Samyutta Nikaya, Pali Text Society i. 74.  ; Commentaire du Théragatha, Simon Hewavitarne Bequest Series i. 46
  5. Dhammapadatthakathā, Pali Text Society i. 339ff. ; Jatakas, Fausboll i. 133f.
  6. vs. 441-6 Pali Text Society
  7. Jatakas, Fausboll iv. 343
  8. Jatakas, Fausboll ii. 237, 403
  9. Vinaya Pitaka, Oldenberg iv. 112

Recherche sur Google Images :



"Le roi Pasenadi Kosala apprit"

L'image ci-contre est extraite du site buddhachannel.tv

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (220 x 444 - 30 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Pasenadi.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/12/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu