Hu Jia

Hu Jia, né le 25 juillet 1973 à Pékin, connu sous le pseudonyme de Freeborn, fait partie des plus éminents activistes chinois en matière d'écologie et de SIDA.



Catégories :

Naissance en 1973 - Naissance à Pékin - Militant chinois - Écologiste chinois - VIH - Sida - Personnalité engagée dans la lutte contre le SIDA - Écologiste - Bouddhisme tibétain - Bouddhisme par pays - Bouddhisme - Lauréat du prix Sakharov

Hu Jia (chinois : ?? ; pinyin : Hú Jiā ; nom original ??), né le 25 juillet 1973 à Pékin, connu sous le pseudonyme de Freeborn, fait partie des plus éminents activistes chinois en matière d'écologie et de SIDA. Hu Jia est aussi l'un des coordonnateurs des «Avocats aux pieds nus», association chinoise qui combat les injustices avec lois existantes. Il a pris pour religion le bouddhisme tibétain.

Hu Jia a choisi pour religion le bouddhisme tibétain en 1989, durant les manifestations de la place Tian'anmen. Il a commencé à s'engager publiquement au début des années 1990. Diplômé en économie, il devient membre de la Brigade du yak sauvage, une ONG qui défend les antilopes tibétaines en danger de disparition du fait du braconnage toléré par les autorités chinoises et de l'organisation de chasses fort lucratives au Tibet[1].

Sa femme, Zeng Jinyan, a été désignée par Time Magazine comme l'une des 100 personnalités de l'année 2007. En 2006, elle a rencontré en Inde le 14e dalaï-lama.

En juillet 2000, l'écrivain Wang Lixiong a présenté Hu Jia à Wan Yanhai et il s'est impliqué dans la prévention du SIDA et a pris une part active dans l'Institut d'Aizhixing de Santé Education, l'ONG contre le SIDA que Wan Yanhai a fondée. Comme fondateur de l'ONG Loving Source, Hu Jia s'est impliqué dans l'aide aux personnes souffrant du SIDA, dont les orphelins, essentiellement dans la province du Henan. Entre 2002 et 2005, Hu Jia a passé plusieurs mois par an dans les «villages du sida» de cette région où des paysans particulièrement pauvres ont été victimes de contaminations sanguines à grande échelle dans des centres de transfusion. «Énormément de gens mouraient, se souvient-il ; comme bouddhiste, il m'incombait de passer du temps avec eux pour alléger leurs souffrances.»

En 2006, encagoulé et frappé, Hu Jia a été kidnappé pendant 41 jours par la police chinoise. Il fut positionné au secret dans une chambre d'hôtel, puis maintenu en résidence surveillée pendant 214 jours en 2006 et l'essentiel des sept premiers mois de 2007[2]. Hu Jia et sa femme ont été maintenus en résidence surveillée à Pékin entre le 18 mai et le 27 décembre 2007.

Le 26 novembre 2007, Hu Jia était intervenu au Parlement européen par webcam à l'occasion d'une audition sur les droits de l'homme en Chine et avait déclaré : «C'est ironique que l'un des responsables de l'organisation des Jeux olympiques soit le chef du Bureau de la sécurité publique qui est responsable de tant de violations des droits de l'Homme. Il est particulièrement grave que les promesses officielles n'aient pas été tenues avant les Jeux olympiques.»

Le 5 décembre 2007, tandis qu'ils sont assignés à résidence, il reçoit avec sa femme Zeng Jinyan un prix spécial de Reporters sans frontières-Fondation de France, pour continuer à informer le monde entier des conséquences néfastes pour la population chinoise des préparatifs des JO[3].

Le 27 décembre 2007, 20 policiers l'ont arrêté à son domicile pour «incitation à la subversion du pouvoir de l'État». Pendant plusieurs mois personne n'a su où il se trouvait[4]. On sait à présent qu'il est au centre de détention de la Sécurité Publique de Pékin, où sa femme et son avocat ont pu s'entretenir avec lui le 1er février 2008 (date à confirmer).

Le 3 avril 2008, Hu Jia a été condamné à 3 ans et demi de prison pour incitation à la subversion du pouvoir de l'État ; l'acte d'accusation lui reproche d'avoir diffusé des phrases comme celle-ci : «J'ai vraiment honte que notre pays soit régi par cette sorte d'organisation, et estime qu'elle ne vivra pas plus de cent ans. Si elle ne se désintègre pas, elle sera rapidement transformée comme la dernière dynastie, le parti communiste devrait mourir de sa mort naturelle[5], [6].». L'association Reporters sans frontières a qualifié la condamnation à une telle peine de «provocation» à l'approche des jeux Olympiques de Pékin[7].

Le 21 avril 2008, sur proposition du groupe des Verts, le Conseil de Paris a fait de Hu Jia un «citoyen d'honneur» de la ville, le même jour que le 14e dalaï-lama[8].

Pendant les Jeux olympiques de 2008, son épouse Zeng Jinyan a été isolée dans un hôtel. Surveillée, elle a, depuis, interdiction de contact avec l'extérieur. Elle a pu rendre visite à son mari le 25 septembre 2008 à la prison de Chao Bai, à Tianjin, où il a subi le confinement solitaire, menotté et fers aux pieds[9].

Hu Jia est emprisonné à Tianjin et une campagne de soutien se développe sur Internet en Chine utilisant Twitter[10].

La détention de Hu Jia a été condamnée par les Nations unies, la Grande-Bretagne et les États-Unis[11]. Selon une source qui a rencontré Hu Jia en détention, son état de santé se dégraderait[11]

Sa nomination au prix Nobel de la paix a été envisagée en 2008. [11]. Suite à la possibilité de cette nomination, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, a traité Hu Jia de «criminel», et affirma que Pékin serait outré (d'une telle nomination).

Le jeudi 23 octobre 2008, le prix Sakharov pour la liberté de pensée lui a été décerné en dépit des pressions exercées par Pékin sur les eurodéputés. Ce prix, décerné par le Parlement européen, récompense depuis 20 ans des personnalités ayant marqué de leur empreinte le combat en faveur des droits de l'Homme[12], [13], [14]. De nombreuses personnalités, associations et pays dans le monde ont salué l'attribution de ce prix à Hu Jia[15], [16].

Le 17 décembre, une cérémonie de remise du prix Sakharov a été organisée au Parlement européen à Strasbourg, Zeng Jinyan, l'épouse de Hu Jia, a pu remercier les parlementaires européens de leur soutien au travers d'un message vidéo, n'ayant pu sortir de Chine à cause de la confiscation de son passeport par les autorités. [17]

Elle a expliqué vouloir utiliser les 50.000 euros du Prix pour créer une fondation d'aide aux familles des militants des droits de l'Homme emprisonnés en Chine. [18]

Le lendemain de cette remise de prix la visite de son mari en prison lui est interdite. [19]

  1. Tashi delek, juin 2003, Aide à l'Enfance Tibétaine
  2. «Hu Jia et Zeng Jinyan : les enfants de Tiananmen», Le Monde, 25 août 2007.
  3. Remise des prix RSF-FDF, communiqué de presse
  4. Le défenseur des droits de l'homme Hu Jia arrêté à Pékin (rsf. org)
  5. Acte d'accusation contre Hu Jia
  6. Verdict du tribunal de Pékin
  7. Hu Jia condamné à trois ans et demi de prison : une «provocation» à quatre mois de l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin (rsf. org)
  8. Le dalaî-lama «citoyen d'honneur de la ville de Paris»
  9. Les ONG dénoncent les abus systématiques des droits de l'homme durant les JO de Pékin
  10. La rumeur d'une envisageable attribution du Nobel de la paix à Hu Jia fâche Pékin
  11. abc Le dissident chinois Hu Jia, emprisonné, va mal, Le Journal du Dimanche, 27 septembre 2008.
  12. La Chine stigmatise Hu Jia à la veille du Nobel de la paix
  13. Le dissident Chinois Hu Jia obtienty le prix Sakharov
  14. Prix Sakharov : l'Europe honore le dissident Hu Jia, Pékin est "fort mécontent"
  15. Les principales réactions à l'attribution du prix Sakharov à Hu Jia
  16. Prix Sakharov à Hu Jia : Washington salue et nomme à sa libération
  17. "Nous sommes pleins d'espoir de pouvoir bientôt saluer l'avènement d'une Chine ouverte", affirme Zeng Jinyan, l'épouse de Hu Jia, dans un message au Parlement européen
  18. Le Prix Sakharov remis en son absence au dissident chinois Hu Jia
  19. Selon France Inter au journal de 18h00 du 18/12/08, lien pour réécouter

Recherche sur Google Images :



"hu-jia.jpg"

L'image ci-contre est extraite du site blogs.rockymountainnews.com

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (300 x 352 - 28 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Hu_Jia.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/12/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu