Nirvāna

Nirvāna est un terme sanskrit, calque du pali Nibbāna, qui veut dire «extinction» d'une flamme ou d'une fièvre, étymologiquement «ex-spiration», et par extension «apaisement» puis «libération».



Catégories :

Monde indien - Concept bouddhique - Bouddhisme - Hindouisme - Terme sanskrit

Recherche sur Google Images :


Source image : association-2-bien-feteur.over-blog.com
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • philosophie naïve du devenir humain... Le terme nirvana déclinant du sanskrit veut dire extinction.... En inde, le nirvana est aussi appelé moksa.... (source : mecaniqueuniverselle)
  • Maintenant que Nirvana est devenu un mot anglais, il devrait avoir son propre... définir lui-même en termes de lieu : d'ici, de là, ou d'entre les deux.... (source : buddhaline)

Nirvāna est un terme sanskrit (??????? nirvāṇa [1]), calque du pali Nibbāna (???????), qui veut dire «extinction» d'une flamme ou d'une fièvre, étymologiquement «ex-spiration[2]», et par extension «apaisement» puis «libération». Ce mot est devenu, en chinois ?? nièpán, en japonais ?? nehan, en coréen ?? yolban, en tibétain myang-ʼdas ou myan-ngan ʼdas-pa (litt.  : passé au-delà la souffrance), et en thaï นิพพาน nípphaan.

Dans son acception bouddhique, qui est la plus commune actuellement, ce terme sert à désigner le «but» de la pratique bouddhique, l'Éveil (bodhi). Il est au-delà de toute description et ne peut être défini que négativement comme la fin de l'ignorance et du vouloir vivre. Il peut être comparé, selon les textes, à l'extinction d'une flamme : de même qu'on ne peut définir un feu qui ne brûle pas, on ne peut définir une personne qui a «exsufflé» les agrégats d'existence (désirs, volitions, conceptions erronées) qui entraînent une personne non éveillée de renaissance en renaissance.

Une définition moins négative est celle d'une paix intérieure totale et permanente, provenant du détachement. L'acquisition de cet «état» (qui est défini comme un «non-état») est connue envisageable au cours de la vie, ou, peut-être, lors de la mort. L'idée assez vulgarisée dans le public du nirvāna comme d'un «paradis» où on continuerait à exister après la mort est absurde (et contradictoire avec la thèse bouddhiste du non-soi et de la vacuité des phénomènes et de l'Absolu). On ne peut par conséquent ni y «entrer» ni y «rester». Le nirvāna n'est pas non plus la mort, mais plutôt la fin de la croyance en un ego autonome et permanent.

Des termes proches sont : éveil, extinction, libération, illumination, délivrance, vacuité absolue, paix suprême, réalité ultime.

Pour le bouddhisme hīnayāna, le nirvāna est "l'autre rive", qui "existe" par opposition au cycle du devenir, le saṃsāra, tandis que pour le bouddhisme mahāyāna nirvāna et saṃsāra sont ultimement semblables, de par la non-dualité de la nature des choses.

Voir aussi Parinirvāna, Satori.

Le même concept existe aussi dans l'hindouisme mais il est plutôt appelé moksha (ou encore mukti, laya), le terme de nirvāna y étant moins fréquemment employé.

  • «Il y a un sans-naissance, sans-devenir, sans-création, sans-condition. S'il n'y avait pas ce sans-naissance, sans-devenir, sans-création, sans-condition, on ne pourrait échapper au né, devenu, créé, conditionné. Mais dans la mesure où il y a un sans-naissance, sans-devenir, sans-création, sans-condition, on peut échapper au né, devenu, créé, conditionné.» Udana, VIII, 3.
  • «Comme une flamme soufflée par un vent puissant va en repos et ne peut être définie, ainsi le sage qui est libéré du corps et de l'esprit (nāmakāyā) va en repos et ne peut être défini. Pour lui, il n'y a plus de mesure qui permette de le décrire. Lorsque toute chose (dharma) a disparu, l'ensemble des signes de reconnaissance ont aussi disparu.» Sutta Nipāta
  • «À l'endroit où il n'y a rien, où rien ne peut être saisi, c'est l'Ile ultime. Je l'appelle nirvāna : extinction complète de la vieillesse et de la mort.» (Sutta Nipāta, 1093-1094)
  • «Le nibbana est la cessation du devenir.» (bhava nirodho nibbanam) (Samyutta Nikaya 12, 68)
  • «Le nibbana est le bonheur suprême.» (nibbana paramam sukham) (Dhammapada, 204)

Dans le langage courant, nirvana sert à désigner un "bonheur suprême", un plaisir des sens atteint surtout par la sexualité, des objets ou des situations hautement agréables. Il s'agit alors d'un sens dévoyé, environ synonyme de plaisir intense, assez éloigné de la notion de paix intérieure.

  1. Nota bene : Le Rapport de 1990 sur les rectifications orthographiques (voir § IV. 7) préconise d'écrire simplement nirvana.
  2. De :Nir- Vā-, Vāta.


Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Nirv%C4%81na.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/12/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu