Punarbhava

Punarbhava, terme bouddhique, est le plus souvent traduit par "re-naissance".



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Concept bouddhique - Bouddhisme

Punarbhava (sanskrit, pāli : punabbhava), terme bouddhique, est le plus souvent traduit par "re-naissance".

Re-naissance et transmigration des âmes

Article détaillé : Réincarnation.

Dans l'hindouisme, le Soi (Atman) s'incarne dans plusieurs corps. La transmigration est le voyage d'une âme de vie en vie, avec réincarnation dans un autre corps humain ou métempsycose dans un corps humain ou animal ou végétal ou autre.

Le bouddhisme, quant à lui, enseigne l'impermanence : tout phénomène conditionné est éphémère (anicca). Cela l'amène à refuser le concept d'âtman, pour soutenir que chaque chose est "sans soi" (anatta). Transmigration sans chose qui transmigre : la re-naissance se présente alors comme un processus complexe à entendre, de sorte que plusieurs interprétations divergent. Le bouddhisme parle de Punarbhava (sanskrit, pāli : punabbhava), qu'on traduit par "renaissance". "Il y a, dit Matthieu Ricard, perpétuation d'une fonction, pas d'une entité concrète... Rien ne renaît, il y a simplement des répercussions d'actes, de paroles et de pensées qui modifient les paramètres de cette onde qu'est la conscience. "[1]

Enseignements du bouddhisme hinayāna

L'enseignement le plus complet quant à l'origine de la souffrance, l'origine de dukkha, est la coproduction conditionnée, qui pose la question d'une re-naissance. Mais les trois caractéristiques posent alors la question de ce qui renaît, question qui reçut de nombreuses réponses.

Le "lien de renaissance" ou réunion

voir Viññāṇa-kicca (fonctions de la conscience).

Selon l'étude analytique theravadin proposée dans le large volume qu'est le Paṭṭhāna, au décès se produit une réunion (paṭisandi), pouvant être nommée «lien de re-naissance». C'est une conscience qui a pour objet le dernier karma, qui en résulte, et qui se prolonge ensuite en courant "subconscient" - une suite de "consciences" portant les mêmes caractéristiques -, jusqu'à ce qu'une vision "heurte" ce courant.

Selon cette analyse, la conscience au moment du décès conditionne par conséquent complètement l'apparition. Cette vue possède au moins le mérite de proposer une réponse claire à la question de ce qui renaît : parmi les constituants de ce qui est perçu comme une personne, c'est l'état d'esprit au moment de la mort qui conditionne complètement la future naissance.

Sarvāstivāda

(... )

École Pudgalavādin

Pour les deux écoles dites pudgalavādin, ou «personnalistes», l'individu n'est pas identique aux respectant les traditions cinq agrégats d'attachement, mais il n'est pas non plus différent ; il n'est ni permanent ni éphémère (anitya). Cet individu passe d'une vie à l'autre, mais au moment de la mort il passe par un «état intermédiaire».

Enseignements du bouddhisme mahāyāna

Vacuité

Selon le bouddhisme Madhyamika, le processus de devenir, coproduction conditionnée, est certes la vérité, ou réalité, ultime, mais cette réalité, comprise par d'autres comme "au-delà des apparences", n'est , selon cette conception, que vacuité. Rien n'est jamais produit, et les phénomènes ne sont qu'illusion :
" C'est de la production conditionnée
Que on dit qu'elle est la vacuité "
(Nāgārjuna, trad. G. Bugault)

Alayavijnana

L'ālayavijñāna est la "conscience principale", réceptacle des traces karmiques.

Bardo (au Tibet)

Le bardo sert à désigner un des états intermédiaires qui se succèdent entre la mort et la renaissance, tels que décrits par le Bardo Thödol, le "Livre tibétain des morts".

Re-naissance et métaphysique

Si les différentes écoles du bouddhisme ont proposé des interprétations différentes de la re-naissance, répondant de manière variée à des questions comme "s'il n'y a pas d'âme, tandis qu'est-ce qui renaît ?", ce questionnement, ainsi formulé, est à la limite de la philosophie bouddhique.

La philosophie bouddhique se veut en effet pratique : tout enseignement n'est qu'un moyen, et les mots ne sauraient recouvrir la réalité ultime. Se poser les mauvaises questions entraîne infailliblement à s'embourber dans un imbroglio insoluble, plutôt que de pratiquer le chemin menant à la libération.

Ainsi, le brahmājālasūtta, sûtra du filet de pêche, propose-t-il une liste de vues, d'opinions dans lesquelles leur détenteurs sont retenus comme les poissons dans le filet du pêcheur...

Références

Bibliographie

Notes et références

  1. Matthieu Richard, "Notre'moi'dure aussi longtemps que notre ignorance", in Patrice Van Eersel (dir. ), Enquête sur la réincarnation (2001), Albin Michel, coll. "Espaces libres", 2009, p. 43.

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