Skandha
Skandha, veut dire "tas", "amas", "monceau", et est fréquemment traduit par "agrégat d'appropriation". C'est une notion importante du bouddhisme.
Skandha (sanskrit, pali : khandas), veut dire "tas", "amas", "monceau", et est fréquemment traduit par "agrégat d'appropriation". C'est une notion importante du bouddhisme.
Introduction
Les cinq skandhas sont , dans le bouddhisme, les constituants de ce qui est couramment nommé : une personne, un être. Ils sont alors les agrégats d'attachement, les choses auxquelles s'attache celui qui croit en "son" existence.
Dans ce cadre, "les cinq agrégats d'attachement sont souffrance" (Dhammacakkapavattanasutta).
Skhanda peut aussi désigner la totalité de l'univers, la totalité de l'ensemble des phénomènes conditionnés.
Skandha et impersonnalité
La conception d'agrégats va à l'encontre de la croyance en la personne et son essence, ou atmân, concept hindouiste.
La notion d'agrégat affirme au contraire la caractéristique du «non-soi», anatta.
Métaphore du char
Les skandhas sont par conséquent l'analyse des différentes parties de ce qui est pris pour un tout - tout comme est pris pour un char la totalité des roues, essieux, chevaux, etc.
Analyse des skandhas
Il y a un constituant physique et quatre mentaux, soit cinq au total :
- La forme, Rūpa
- Les sensations, Vedanā
- Les perceptions, Samjñā
- Les formations volitionnelles, Samskāra
- La conscience, Vijñāna, qui est à la base d'une croyance en la dualité sujet/objet.
- Une autre appellation de ces constituants est namarupa.
Skandhas et dépendance mutuelle
Dans la coproduction conditionnée, les samskāra sont conditionnés par l'ignorance et conditionnent vijñāna. Vedanā est conditionnée par le contact et conditionne la soif.
Risque d'incompréhension des skandhas
L'objectif des skandhas est par conséquent de casser la croyance en l'existence d'un soi fixe et inchangeant. Cependant, le risque existe de considérer les skandhas comme des entités fixes et inchangeantes (et commettant ainsi la même erreur, à un niveau «inférieur»), tandis que chaque skandha est en réalité un processus.
C'est pour éviter ce risque que, dans le bouddhisme mahāyāna, la perfection de la Sagesse affirme avec force et insistance la vacuité des cinq skandhas. Ceci est surtout exprimé dans le Sūtra du Cœur.
Références
Bibliographie
- Philippe Cornu, Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme, Seuil, 2001
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